– Réglementation sur la résistance au feu –

Comment la réglementation sur la résistance au feu rassure-t-elle sur l’utilisation des structures ossature bois ?

Introduction

En matière de sécurité incendie, on distingue deux notions complémentaires : la résistance au feu et la réaction au feu. Tout produit de construction est évalué selon ces deux aspects et réglementé selon l’arrêté du 22 mars 2004 (modifié par l’arrêté du 14 mars 2011) relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et d’ouvrages.

Définitions importantes

La résistance au feu

Elle définit la capacité d’un produit ou composant de construction à continuer de jouer le rôle qui lui est initialement destiné, malgré l’incendie, le temps que l’on puisse évacuer les occupants. 

En outre, c’est le temps durant lequel l’élément de construction limite la propagation.

On exige d’un composant qu’il reste stable, solide, étanche aux flammes et aux fumées et qu’il isole de la chaleur de l’incendie. Chaque performance est demandée pour une durée minimum prédéfinie.

La réaction au feu

Elle définit le comportement d’un matériau ou d’un composant de construction face au feu, c’est-à-dire la combustibilité et l’inflammabilité de ce matériau ou composant en tant qu’aliment du feu (la capacité à s’enflammer, la contribution à propager l’incendie, les dégagements de gaz et de fumée, la formation de gouttes ou de particules enflammées…).

Classement européen R-E-I

Le classement européen R-E-I (exprimé en minutes) remplace progressivement le classement français SF-PF-CF (exprimé en heures ou fraction d’heures). 

Les lettres R-E-I sont suivies de 2 ou 3 chiffres donnant le nombre de minutes pendant lesquelles les critères de résistance, d’étanchéité et d’isolation sont satisfaits.

La lettre R, pour la résistance mécanique

Dit aussi capacité portante ou stabilité au feu, c’est la durée pendant laquelle l’ouvrage reste stable et l’élément de construction conserve ses capacités de portance et d’auto-portance.

La lettre E, pour l’étanchéité au feu

Dit aussi pare-flamme, c’est la durée pendant laquelle l’élément de construction reste étanche aux flammes et aux gaz inflammables, afin d’éviter la propagation des gaz de combustion et des fumées du côté non sinistré.

La lettre I, pour l’isolation thermique

Dit aussi coupe-feu, c’est la durée pendant laquelle l’élément de construction permet de limiter à 140°C (en moyenne) et 180°C (au maximum) l’élévation de température de la surface non exposée au feu, afin d’éviter la propagation de la chaleur du côté non sinistré.

Le bois, un matériau sécuritaire et stable

Le bois fait partie des matériaux sécuritaires particulièrement stables au feu. 

En effet, il se consume par l’extérieur en formant une couche de charbon (couche carbonisée) qui isole le reste du bois de la chaleur et régule la combustion (la conductibilité thermique du charbon est égale à 1/8e de celle du bois qui est déjà faible puisqu’il transmet 12 fois moins vite la chaleur que le béton, 250 fois moins vite que l’acier et 1 500 moins vite que l’aluminium). 

Par ailleurs, le bois n’explose pas, il dégage beaucoup moins de gaz toxiques, il se consume lentement (combustion lente de 0,7 mm par face et par minute) et la dilatation thermique est faible (environ 1/3 de celle de l’acier et du béton).

En bref, (même si le bois est certes combustible), il offre une excellente tenue au feu avec une forte capacité à conserver ses propriétés mécaniques sous les effets d’un incendie, permettant d’assurer une grande stabilité des ouvrages, ce qui permet aux pompiers d’intervenir plus longtemps dans un bâtiment en flamme si celui-ci est en structure bois.

Anticiper l’incendie dès la conception du bâtiment

Lors de la conception d’un bâtiment, plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour anticiper de bonnes performances du bois face à un feu. En effet, bien que le bois se comporte (généralement) bien en situation d’incendie, il existe des situations où sa résistance naturelle n’est pas suffisante.

L’ensemble des moyens et techniques permettant de ralentir la propagation des flammes (IPF), et donc d’améliorer son degré de résistance au feu (DRF), s’appelle l’ignifugation.

Chez Logelis, nous nous engageons à ce que nos produits répondent aux normes de sécurité les plus strictes et nos solutions intègrent des matériaux ignifuges, pour une protection maximale en cas d’incendie.

En conclusion,

La sécurité incendie est une préoccupation majeure dans l’industrie de la construction afin de bâtir des environnements sécurisés pour tous.

Avec ses nombreux avantages face au feu (transmission de la chaleur moins rapide, combustion lente, moins de gaz toxique, intervention prolongée des pompiers…), le matériau bois reste un très bon choix dans la conception d’un ouvrage, surtout s’il est couplé à un traitement anti-feu.